Rédiger l'introduction d'un mémoire : comment s'y prendre ?

Étudiant rédigeant une introduction de mémoire

Publié le 29/06/22 – Révisé le 27/07/22

Rédiger une introduction de mémoire reste un exercice difficile mais obligatoire. Il doit donner envie au lecteur de poursuivre la lecture sans trop en dire (ou pas assez), tout en exprimant clairement le pourquoi de ce travail. Mais qu’est-ce qui distingue une bonne introduction ? Comment mettre en avant votre travail dès la première majuscule, les premiers mots, les premières phrases de votre document ?

Rédiger une introduction de mémoire de qualité

Rédiger une introduction de mémoire (ou préambule) est un élément obligatoire et non négligeable de votre travail. En plus de pouvoir contextualiser et de mettre en avant votre problématique, l’introduction va donner des indices à votre lecteur quant à votre méthode de travail. C’est littéralement un fil d’Ariane que vous présentez à votre jury tout en l’invitant à s’en saisir pour poursuivre la lecture. Il est donc primordial de faire attention à sa mise en forme et à son contenu.

 

Traditionnellement, la rédaction d’une introduction s’articule autour de cinq points :

 

  • L’accroche
  • La présentation du contexte
  • L’exposition de la problématique
  • La justification des sources et de la méthodologie
  • L’annonce du plan

L'accroche

L’accroche est une première ligne introductive qui doit capter, dès le départ, vos lecteurs. Elle peut être issue d’un fait en rapport avec le sujet général de votre travail ou d’une citation (sans oublier les guillemets et en citant l’auteur original). Évidemment, son originalité, tout en restant pertinente, jouera en votre faveur, donc évitez les phrases trop classiques comme « De tout temps, les Hommes… » qui ont déjà utilisé trop de fois pour être considéré comme pertinente ou efficace. Dans le cas d’une citation, privilégiez des sources connues ou d’autorités. À moins que l’auteur(e) de la citation ait une place centrale dans votre travail, il sera plus simple de garder l’attention de votre lecteur avec une citation d’un(e) auteur(e) plus connu(e).

 

Pour vous aider à trouver LA citation idéale, vous pouvez vous aider de sites comme celui du Parisien et son dico des citations.

La présentation du contexte

La présentation du contexte suit l’accroche et va cadrer votre sujet. Vous allez établir le contexte historique, si nécessaire, mais aussi situer votre travail dans ce contexte, en délimiter les différentes facettes, justifier son importance, son intérêt et son actualité. Cette partie est importante, car elle définit le champ d’action de votre mémoire et ses limites. Bien le définir, c’est s’assurer que votre lecteur sache exactement où il est et dans quel contexte

L'exposition de la problématique du mémoire

Vient ensuite l’objectif du mémoire en présentant, notamment, votre problématique. Définir une bonne problématique est complexe, mais vous pouvez consulter notre autre article sur le sujet pour vous aider à la formuler !

La justification des sources et de la méthodologie

Pour répondre à votre problématique, vous allez choisir et utiliser une méthodologie que vous allez détailler. Ce sera d’ailleurs l’occasion d’analyser et de critiquer les sources que vous avez identifiées lors de votre veille informationnelle. Là encore, soyez clair, mais complet. Assumez vos choix de sources et justifiez-les pour pouvoir les exploitez pleinement. Faites le même travail pour la méthodologie.

L'annonce du plan

Enfin, il sera temps d’annoncer votre plan en approfondissant chaque thème et parties par la suite. Faites-en un bref résumé tout en exposant très succinctement les différentes idées que vous allez développer. L’idée est d’offrir un plan accessible à votre lectorat, tout en lui permettant de savoir où aller en cas de référence ultérieure.


Rédiger une introduction de mémoire est un long travail, représentant jusqu’à représenter 10 % de votre travail final, donc n’hésitez pas à vous servir de cet espace pour cadrer vos recherches, l’organiser en paragraphes clairs et aérés et faire en sorte de n’oublier aucun point qui pourrait rendre votre analyse plus floue. Pour ce faire, il est conseillé de préparer un plan de votre introduction sans pour autant le rédiger, sous forme de tirets ou de liste à puces sur votre logiciel de traitement de texte. En effet, il pourra ainsi être aisément remanié au cours de la rédaction de votre mémoire avant de pouvoir l’être réellement, comme la conclusion, rédigé. Bien que ce soit l’un des premiers éléments d’intérêt de votre mémoire, ce doit être le dernier élément que vous allez concrètement rédiger.


Ce qu’il faut garder en tête, c’est qu’une bonne introduction situe correctement le sujet en mettant en exergue son intérêt, en soulevant la problématique d’actualité, tout en sachant que vos correcteurs savent pertinemment que vous êtes contraint par le temps en ayant des moyens et un accès aux ressources qui est limité. Il faut donc, aussi, expliquer pourquoi on traite ce sujet tout en justifiant pourquoi vous laissez de côté tel ou tel aspect, telle ou telle ressource. Le tout est de pouvoir choisir et, surtout, assumer les choix qui ont été fait.

La forme compte aussi

Bien que ce soit un élément non essentiel à la validation de votre dossier, la mise en page de votre introduction de mémoire est essentielle pour sa lisibilité et le confort de votre lectorat. En effet, il serait dommage que la qualité de votre travail soit gâchée par une mauvaise présentation. Pensez à la forme dès que vous commencez la rédaction de l’introduction de votre mémoire.

Tout d’abord, veillez à respecter les consignes de formatage de votre établissement qui peuvent encadrer la mise en forme du texte comme l’interlignage ou le type de police d’écriture que vous pouvez utiliser (taille de la police de caractères, avec ou sans serif, interligne, espacement…). D’ailleurs, cet autre article sur les polices de caractères va vous aider à choisir celle qu’il vous faut pour votre production. Une fois ces éléments vérifiés et validés, vous avez toute liberté pour mettre en forme votre sujet.

La forme de l'introduction du mémoire

Concernant le texte, il est préférable d’avoir un alignement justifié et à faire des sauts de ligne dès que vous changez d’idée pour aérer le texte. Pensez aussi à appliquer les styles de paragraphe de votre traitement de textes pour rester cohérent en terme visuel sans avoir à tout régler de manière systématique. Vous pouvez appliquer un style de paragraphe sur le texte sélectionné et, ainsi, mettre en forme le texte de façon cohérente sur tout votre document. Faire des paragraphes ordonnés via les taquets de tabulation est aussi une obligation, toujours dans un but de lisibilité et d’aération du texte.

 

 

Pensez à la présentation de vos listes à puces. Choisissez un design cohérent sur l’intégralité de votre mémoire, mais aussi à la forme de la puce (point, tiret, pointeur…) ainsi que la marge entre le texte et votre puce. Bien qu’il y ait un léger retrait par rapport au bloc de texte initial, il doit être mis en forme de la même façon que le reste de votre mémoire.

Choses à éviter

Aussi, évitez de mettre des éléments en avant en les mettant en gras ou l’écrivant avec des majuscules (bien souvent, seules les citations entre guillemets ou en italique sont autorisées, notamment pour les citations d’ouvrages ou d’auteurs), réglez aussi votre éditeur de texte de manière à ce que vos mots soient insécables, c’est-à-dire pour éviter qu’ils soient coupés en fin de ligne s’ils sont un peu longs. Dans tous les cas, prenez le temps d’apprendre les raccourcis clavier pour vous épargner les nombreux allers et retour entre votre traitement de texte et les onglets de mises en forme.

 

 

N’oubliez pas qu’il s’agit d’un document universitaire sur lequel vous allez devoir vous appuyer lors de votre présentation ou lors de vos premiers entretiens d’embauche. Il faut donc éviter les éléments graphiques ou typographiques trop fantaisistes ou éloignés de votre sujet.

 

 

L’introduction est un point clef qui ouvre les portes sur les résultats de vos travaux. De son contenu à la mise en forme de texte, chaque élément doit être observé et travaillé avec soin afin de donner envie aux jurys de continuer à vous lire. Si vous avez encore du mal pour choisir un sujet, consulter cet autre article qui saura vous aiguiller !

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